Crise politique italienne: les réactions françaises
Le président italien Sergio Mattarella s’est opposé dimanche 27 mai à la nomination de l’eurosceptique Paolo Savona au poste de ministre de l’Economie. Cette éviction a entrainé la démission de l’éphémère président du Conseil Giuseppe Conte, plongeant le pays dans une nouvelle crise politique.
Ce retournement de situation a déclenché plusieurs réactions politiques françaises lundi 28 mai. Sur son compte Twitter, la présidente du FN Marine Le Pen a dénoncé “un coup d’Etat de l’Union européenne, un braquage du peuple italien par des institutions illégitimes”. Toujours dans les rangs du FN, le vice-président Nicolas Bay ajoute que le président italien Sergio Matarella “se livre à un coup d’Etat institutionnel”.
Après cette éviction, le président des Patriotes et ancien membre du FN, Florian Phillippot, prône un “Italexit” c’est-à-dire une sortie de l’Italie de l’Union européenne.
L’Union européenne et les marchés financiers confisquent à nouveau la démocratie. Ce qui se passe en Italie est un coup d’État, un braquage du peuple italien par des institutions illégitimes.
Face à ce déni de démocratie, la colère des peuples grandit partout en Europe ! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 28 mai 2018
Le PS soutient le président italien
De l’autre côté du spectre politique, le porte-parole du Parti Socialiste, Boris Vallaud, a soutenu la décision du président italien Sergio Matarella. Sur Europe 1, il a déclaré : “Il (Sergio Mattarella) a eu raison d’assumer pleinement sa fonction et ses prérogatives constitutionnelles”.
Le président italien s’apprête à désigner lundi Carlo Cottarelli, incarnation de l’austérité budgétaire, pour diriger le pays par intérim qui doit maintenant se diriger vers de nouvelles élections.